La Cantine de minuit est un seinen manga de Yarō Abe, publié dans un premier temps au Japon en octobre 2006 puis en édition française par Le Lézard noir depuis février 2017. Ce livre à gagné de nombreux prix tels que : prix Shigakukan du meilleur manga en 2009 au Japon, prix Asie de la Critique ACBD 2017, nominée pour le prix Cultura 2018 et la sélection officielle du festival d’Angoulême 2018. Depuis quelques années l’on retrouve une adaptation en série sur Netflix sous le nom de Midnight Diner, Tokyo Stories (j’ai regardé le premier épisode, j’attends de finir les livres pour continuer).
4e de couverture :
Dans ce petit restaurant situé au fond d’une ruelle du quartier de Shinjuku, le patron vous accueille de minuit à sept heures du matin. La carte ne propose que du tonjiru, soupe de miso au porc, ainsi que du saké, mais selon vos envies, on vous préparera à la demande tout ce qu’on est en mesure de vous servir.
Saucisses en forme de poulpe, curry qui a reposé toute une nuit, concombres marinés dans du son de riz… Des petits plats typiques du Japon qui réveilleront les papilles et les souvenirs du temps passé. Car ici, chaque plat est lié aux souvenirs d’un personnage : yakuza, stripteaseuse, boxer… Les habitués et clients d’un soir qui se rassemblent ici ont chacun leurs raisons, et le patron bienveillant est toujours à leur écoute, derrière son comptoir.
Avec son trait fin et épuré, son style très personnel qui se distingue des jeunes auteurs d’aujourd’hui, Yarô Abe, qui cite parmi ses références Yoshiharu Tsuge, brosse des portraits drôles et émouvants de personnages touchants, chacun à leur manière, dans un manga qui a quelque chose d’apaisant et de réconfortant. La Cantine de minuit, c’est un petit restaurant qui vous remplit le cœur et l’estomac, et une agréable manière de découvrir que la cuisine japonaise est loin de se limiter aux sushis.
Mon avis :
Ce que j’adore dans ce manga, c’est qu’il est amusant et plein d’émotion, mais surtout, il me fait découvrir des plats japonais, mais aussi sa culture. Yarô Abe réussit en quelques cases à nous faire plonger dans le quotidien de ce restaurant et nous transporte facilement au Japon le temps de notre lecture. Ayant été deux fois au pays du soleil levant, je me retrouve nostalgique des mets et des gargotes (ou cantine de minuit), que j’avais fait.
Dans la cantine de minuit, l’on met la notion de communion par le repas et le partage de moment, le goût ou encore de discussion en avant. Ce restaurant devient le 3e lieu, celui qui se trouve entre le chez nous et le boulot. Chaque personnage a un point commun : ils sont tous épicuriens. En passant du Yakuza, la Stripteaseuse, le boxeur, l’homme d’affaires, Star de la TV, ils sont tous des oiseaux de nuits et un peu marginaux, mais ils aiment tous manger et partager ce moment tout en mettant en avant leur vision de certains plats. N’ayant lu que le premier tome jusqu’à présent (et j’ai commandé tous les suivants dans la foulé), nous ne savons pas grand-chose sur le propriétaire et surtout pourquoi il possède une balafre sur son oeil gauche (ou juste un effet de style ?) !
Au Japon, il y a une vingtaine de volumes qui sont déjà sortis. En France, chaque tome en condense deux équivalents asiatiques. Le 6 juin sort le album 5 et le « livre de cuisine de la cantine de minuit ». Je me réjouis de découvrir et d’essayer les plats emblématiques de cette saga dans ma cuisine.
Pour cette année, je place ce manga dans l’une de mes meilleures lectures 2019 avec Monsieur Origami.
La bande-annonce de la version Netflix de Midnight Diner, Tokyo Stories :
Aimant beaucoup le Japon, ce manga ne peut que m’intéresser ! Merci pour la découverte 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
De rien ! Tu me diras ce que tu en pense. Moi, c’est vraiment un coup de cœur !
J’aimeAimé par 1 personne