Wow quelle claque ! Tout petit texte de Jean-Marc Ceci, mais incroyablement riche. Ce roman, voire ce poème, est vraiment magnifique et nous fait voyager et vivre au travers des quelques phrases que composent ce sublime livre ! Bonus à la fin, je vous ai mis comment réaliser une grue en Origami.

4e de couverture :

À l’âge de vingt ans, le jeune Kurogiku tombe amoureux d’une femme qu’il n’a fait qu’entrevoir et quitte le Japon pour la retrouver. Arrivé en Toscane, il s’installe dans une ruine isolée où il mènera quarante ans durant une vie d’ermite, adonné à l’art du washi, papier artisanal japonais, dans lequel il plie des origamis. Un jour, Casparo, un jeune horloger, arrive chez Kurogiku, devenu Monsieur Origami. Il a le projet de fabriquer une montre complexe avec toutes les mesures du temps disponible. Son arrivée bouscule l’apparente tranquillité de Monsieur Origami et le confronte à son passé. Les deux hommes sortiront transformés de cette rencontre. 
Ce roman, d’un dépouillement extrême, allie profondeur et légèreté, philosophie et silence. Il fait voir ce qui n’est pas montré, entendre ce qui n’est pas prononcé. D’une précision documentaire parfaite, il a l’intensité d’un conte, la beauté d’un origami.

On y apprend l’art du papier d’exception japonais : le washi. Le respect pour ce noble artisanat qu’est de fabriquer du papier. Puis d’en faire des origamis et pour finir les défaire. Cela paraît simple, mais Jean-Marc Ceci, l’a fait magnifiquement bien, malgré un texte court, mais rempli de richesse. Peu de mots, mais de grandes images sont présentes tout au long de la lecture. C’est difficile de vous décrire mon sentiment vis-à-vis de ce livre tellement je l’ai aimé, pas seulement apprécié, mais vraiment aimé ! Merci Jean-Marc Ceci pour m’avoir fait découvrir l’histoire de Monsieur Origami, qui sera une lecture présente pour toute une vie.

Pour vous mettre dans l’ambiance de Monsieur Origami, je vous écris le titre des quatre parties du livre  :

1. Washi, l’art si particulier qu’on les Japonais à faire du papier.
2. Origami, l’art de plier le papier selon des règles très simples.
3. Zen, la méditation.
4. Ima, qui signifie maintenant.

Chaque phrase est bien tournée, bien pensée, légère et puissante à la fois. Tout se lit dans un tempo que l’auteur a voulu « zen ». Réellement, un livre à lire et à relire.

Pour ceux qui ne savent pas ce qu’est un l’origami, voici la définition :

Origami veut dire plier du papier (oru : Plier, kami: papier) en japonais. C’est un art avec des règles simples, on pli le papier en vallée (en avant), ou l’on pli en montagne (en arrière). C’est tout. Deux pliages. Pas de découpage, ni de déchirement, ni de collage. Par contre, on accepte d’assembler différentes feuilles ensemble ou même de les humidifier.

La grue en origami :

L’origami qui est parmi les plus populaires est la grue en papier. La légende dit; celui qui pliera mille grues en papier verra son voeu exaucé. Cette légende devint encore plus forte lorsque la petite Sadako Sasaki fut exposée, à un an et demi, au rayonnement d’une bombe atomique à Hiroshima et contracta une leucémie. Elle décida, pour avoir l’espoir de guérir, de plier mille feuilles de papier en grues. Hélas, elle mourut à 12 ans de sa maladie et avec 644 grues pliées. Ces camarades de classe finirent le travail, et en firent une guirlande qui l’accompagna dans sans tombe. Aujourd’hui, l’on peut voir une statue en granit qui représente cette petite fille avec des grues en papier au bout des doigts. Chaque année, la statue est ornée de milliers de guirlandes de mille grues.

Essayez par vous même, si vous avez l’âme d’un Michael Scofield (Prison Break) ou d’un Salva dit le Professeur (Casa de Papel) :

Voici mon résultat :