Je me suis rendu à une conférence zéro déchet à l’université populaire à Bienne. Ce fut très intéressant et il ne reste plus qu’à essayer d’appliquer 🙂 Je ne dis pas que je vais arriver à zéro déchet, mais je suis prêt à essayer de diminuer mes déchets et d’avantage réfléchir sur le sujet et ce que je peux faire pour y parvenir. Mais je tiens à préciser, lorsque mes amis m’en avaient parlé, j’étais vraiment sceptique. Ouvert d’esprit, mais je me disais : ce n’est pas possible. Je cherchais toutes les exceptions possibles et imaginables. Comment faire sans ci, comment faire sans cela ? Et très vite, je me suis dit; que je suis réticent par flemme et non par volonté (oui le changement c’est très dur quand c’est à nous même que l’on se l’inflige). Mais pourquoi n’arriverais-je pas à au moins diminuer mes déchets ? Il y avait une conférence (similaire à celle-ci), l’année passée, mais je n’ai pas pu m’y rendre. Et l’idée a eu plus de temps à mûrir dans mon esprit, surtout après le défi de faire le mois de février sans super marché.
Pourquoi diminuer ?
En Suisse, nous jetons 730kg de déchets par habitant (en moyenne bien sûr), deuxième pays derrière le Danemark (qui lui a la plus grande quantité de détritus par personne). De ces 730kg, environ la moitié ne sont pas recyclables et finissent dans l’incinérateur qui va polluer l’atmosphère ou dans nos sols avec les décharges. L’autre moitié recyclé, sera traitée et transformé en nouvel objet (par exemple : papier blanc, en papier recyclé, puis carton …). L’enjeu de diminuer impacte notre poubelle, mais aussi l’énergie grise. Alors pour ceux qui ne savent pas, l’énergie grise ou énergie intrinsèque est la quantité d’énergie nécessaire lors du cycle de vie d’un matériau ou d’un produit : la production, l’extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l’entretien et enfin le recyclage, à l’exception notable de l’utilisation. En effet, l’énergie que nécessite l’utilisation est une énergie directe, qui ne rentre pas dans le champ sémantique de l’énergie grise, énergie indirecte par essence. Chacune de ces étapes nécessite de l’énergie, qu’elle soit humaine, animale, électrique, thermique ou autre. En cumulant l’ensemble des énergies consommées sur l’ensemble du cycle de vie, on peut prendre la mesure du besoin énergétique d’un matériau ou d’un produit. L’énergie grise est une énergie cachée, indirecte, au contraire de l’énergie liée à l’utilisation, que le consommateur connaît, ou peut connaître aisément. (Wikipédia) En diminuant les plastiques (parce que ça ne se recycle pas vraiment sur le long terme), on diminue toute l’énergie grise qui est nécessaire à sa fabrication. Il faut voir un produit comme un iceberg. Nous voyons le sommet (un objet à son achat), mais on ne voit pas ce qu’il y a sous l’eau (ici l’énergie utilisée pour produire un article {transformations, productions, transports…}, oui un objet, pas un article que j’écris ici, sur mon blog, ici on parlerait de matière grise … il ne faudrait pas tout mélanger).
D’où vient cette idée ?
Elle existe depuis plusieurs années. Mais tout changea en 2013 quand la blogueuse Béa Johnson publia son livre : Zéro Déchet. Il est devenu rapidement un best-seller et l’attitude zéro déchet arriva sur toutes les lèvres (elle passe quand même de 730kg, si on prend la moyenne suisse, à 1 bocal d’un litre, chapeau!). Son recueil est vraiment la bible du mouvement (et de plus j’ai eu la chance de le trouver dans une bibliothèque urbaine à Bienne). Il y a aussi un autre ouvrage qui marche bien : la famille presque zéro déchet. Si le sujet vous parle, ses deux livres sont pour vous (qu’un seul suffit, et essayer de vous le faire prêter ou aller le prendre à la bibliothèque la plus proche. Je n’ai pas lu la famille presque zéro déchet, mais l’on m’a dit qu’il est un peu plus agréable à lire et plus drôle.).
Pour ne pas faire comment tout le monde (oui je suis un peu du genre), j’ai lu le livre : Qui descendra les poubelles? (mon avis du livre dans cet article) en plus de celui de Béa Johnson. Je l’ai beaucoup aimé parce qu’il est sous forme de BD et se lit très vite. Le livre de Béa Johnson lui fait 400 pages et se lit aussi d’une manière très rapide, mais celui-là et bien mis en image avec apporte de l’humour au zéro déchet. Si je trouvais la famille, presque zéro déchet dans une bibliothèque urbaine ou on me le prête, je le lirai volontiers aussi.
Comment agir ?
Afin de s’aider, l’initiatrice du mouvement (ou du moins la plus connue, Béa Johnson) propose un système des 5R pour diminuer notre empreinte écologique. À l’aide de ce principe en 5 étapes, nous pouvons réduire nos déchets et de se responsabiliser vis-à-vis de nos habitudes de surconsommation et d’acheter de manière plus intelligente.
Voici les 5R (ok 4R et 1C, mais cela vient de l’anglais) :
- Refuser ce dont on n’a pas besoin
- Éviter le superflux
- Éviter les objets à usage unique, serviette en papier, couverts en plastique, gobelet en plastique, prospectus, flyers, échantillons, sac en plastique en caisse, journaux gratuits (on peut les avoirs sur le smartphone), pailles avec nos boissons, échantillons, cadeaux publicitaires, …
- Réduire ce dont on a besoin et qui ne peut pas être refusé
- Réduire le volume de consommation, en prenant moins, mais mieux (par exemple aller au boucher, fromager, boulanger…)
- Réduire l’utilisation de la voiture et prendre les transports publics, aller à vélo ou encore à pied
- Réduire les emballages et privilégier le vrac
- Réduire le papier imprimer inutilement et privilégier le numérique
- Réutiliser ce que l’on consomme et qu’on ne peut ni refuser ni réduire
- Utiliser des matériaux durables, comme le verre ou le métal à la place du plastique
- Privilégier l’occasion au neuf
- Privilégier la réparation au lieu de remplacer
- Recycler ce qu’on ne peut ni refuser, ni réduire, ni réutiliser
- Trier ses déchets, piles, métaux, ordures, cartons, papiers …
- Composter le reste
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Composter, les épluchures, restes de repas, et autres déchets organiques
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Ce que je vais essayer de mettre en place dans une premier temps (et voir dans quelques mois si j’y suis parvenu):
- Prendre des gourdes et des services (couteaux, fourchettes, cuillères…) en déplacement, pique-nique, promenade …
- Limiter les produits qui sont trop emballés
- Utiliser plus de torchons au lieu du papier ménage
- Abonnement à la bibliothèque (mais je vais quand même continuer d’acheter des livres)
- Réutiliser un shampooing solide (déjà essayé, il va falloir persévérer)
- Réutiliser un déodorant solide (déjà essayé, il va falloir persévérer)
- Revendre ou donner ce que je n’utilise plus (ou qui ne me plaît plus, cela fera un heureux quelque part)
- Louer ou se faire prêter au lieu d’acheter des objets que je n’utilise pas souvent
- Privilégier les matériaux recyclables
- Mieux trier mes déchets
Ce que j’ai déjà mis en place :
- Prendre un sac pour mes courses au lieu d’en acheter inutilement à caisse
- Mettre un stop pub sur ma boîte aux lettres
- Refuser les cartes de visites, prospectus, publicités papier ou tract politique
- Me désabonner des journaux que je ne lis pas (Coop et Migros)
- Prendre une gourde le plus possible lors de mes déplacements
- Aller faire mes achats au marché, boucher et en vrac dans la mesure du possible
- Composter les aliments et les restes
- Limiter les produits d’entretien
- Boire davantage l’eau du robinet et moins l’eau en bouteille (j’aime trop l’eau gazeuse)
- Prendre des sacs en tissus réutilisables pour l’achat de mes légumes au lieu des sacs en plastique des supermarchés
- J’affiche un calendrier des fruits et légumes de saison dans ma cuisine (merci le blog pissenlit pour ses super dessins)
- J’ai acheté un oriculi pour remplacer mes cotons-tiges
Une chose importante à retenir encore : acheter c’est voter !
On parle de pouvoir d’achat, et les marques s’en rendent compte. Si les consommateurs ne veulent plus d’un article ils vont réfléchir au « pourquoi » et « comment » satisfaire les futurs acheteurs (ou comment revendre les invendus). Si nous achetons un maximum de produits locaux, réutilisables et pas suremballés, un changement pourra être fait à une plus grande échelle. Nous pouvons constater que les grandes surfaces s’adaptent au consommateur. Il y a d’avantage de produits bio dans les rayons, mais aussi un vaste choix de produits locaux et maintenant nous trouvons de plus en plus d’articles en vrac en super marché. Dans quelques années nous trouverons peut-être moins d’articles abusant du plastique (par exemple les légumes bios couverts de plastique pour ne pas être contaminés par les autres légumes traités avec des pesticides). Je vais refaire un article peut être dans quelque mois sur ce sujet afin de voir ce que j’ai réussi à faire et comment.
En essayant de diminuer nos déchets, on diminue ce qu’il y a jeter. Et l’objet le plus facile à recycler est celui qui n’existe pas.
Quelques liens :
J’ai un peu regardé sur le Net, et oui il y a des millions (j’exagère un peu) de blogs sur le zéro déchet ! Alors je vous mets les liens du cours, et les informations du conférencier et de son association Zero Waste Switzerland, mais aussi quelques blogs sur le sujet :
Conférence zéro déchet à Bienne que j’ai suivi:
https://www.vhs-up.ch/fr/formation-continue-loisirs/detail/?kid=170881
Zero Waste Switzerland :
https://zerowasteswitzerland.ch/mission/lademarchezerowaste/
Guide du débutant Zero Waste Switzerland :
https://zerowasteswitzerland.ch/wp-content/uploads/2017/09/Guide_ZWS_d%C3%A9butants_FR.pdf
Blog Wild Wild Waste (rigolo et sympa) :
La famille presque zéro déchet (du livre plus haut) :
http://www.famillezerodechet.com/
Un petit dernier pour la route, le blog de Camille (je ne la connais pas, c’est son prénom) qui s’est « lancé » dans le zéro déchet. On y retrouve pas mal d’informations pertinentes et d’autres liens sur le sujet :
https://www.camille-se-lance.com/
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