Une histoire bien triste pour une légende anglais qui serait bien vraie… Voilà ce qu’est le singe de Harlepool. L’ignorance et la haine nous apporte le pire de ce que l’humain est câble de faire. Un magnifique dessin et un twist final exquis apporte énormément à cet ouvrage qui mérite d’être lu et connu. Réalisé par Lupano et Moreau.
4e de couverture :
En pleine guerre napoléonienne, un navire français fait naufrage au large de Hartlepool. Parmi les débris, un seul survivant : un chimpanzé, mascotte de l’équipage portant l’uniforme tricolore. Mais, dans ce petit village dAngleterre, où personne na jamais vu de Français, l’animal correspond assez bien à l’idée qu’on se fait de l’ennemi. Aussitôt, le singe est traîné en justice, et accusé d’espionnage.
Tout est dans le 4e de couverture, sauf en ce qui concerne l’ajout scénaristique cocasse de la part des deux auteurs. Une fin exquise qui vaut à elle seule la lecture du roman graphique. Je suis même ébloui par cette trouvaille. Chapeau à eux, on n’aurait pas pu trouver meilleur conclusion. Je vous laisse ci-dessous l’article de Wikipédia sur cette légende.
Pour en savoir plus sur la légende du singe :
Selon une légende locale, un chasse-marée français fait naufrage sur les côtes de Hartlepool pendant les guerres napoléoniennes et le seul survivant est un singe qui porte un uniforme français. Ce singe a sans doute pour rôle de distraire l’équipage durant les longues traversées. En trouvant ce singe, les habitants décident de le traîner en justice séance tenante, sur la plage. Étant donné que l’animal est incapable de répondre à leurs questions, et comme beaucoup d’habitants du lieu n’ont aucune idée de ce à quoi peut ressembler un Français ni un singe, ils en concluent qu’il s’agit d’un espion français. En conséquence, dans un souci de prudence, le singe est condamné à mort et exécuté par pendaison au mât d’un navire de pêche qui se trouve à l’extrémité de la pointe de terre.
« Pendeurs de singes » (en anglais Monkey hangers) est un surnom parfois donné aux habitants de Hartlepool en référence à cette légende. Une variante de ce surnom est celui de Chimp choker (« étrangleur de chimpanzés »). Les habitants de Hartlepool ne considèrent guère ce sobriquet comme blessant. Ainsi, il est appliqué aux supporteurs du club local de football, le Hartlepool United, dont la mascotte s’appelle H’Angus the Monkey, un jeu de mots sur « hang us » (« pendez-nous »).
En 2002, Stuart Drummond fait campagne pour la mairie de Hartlepool (d’abord « pour la rigolade », selon lui), avec le costume de H’Angus the Monkey. Initialement, l’idée est seulement de redorer l’image terne du Hartlepool United en endossant le costume et le nom de sa mascotte. Le slogan retenu, « des bananes gratuites quotidiennes pour les écoliers », se révèle une promesse impossible à tenir du fait de son coût exorbitant, évalué à un million de livres sterling par an. Malgré cela, Stuart Drummond est élu, puis largement réélu trois ans plus tard ainsi qu’en 2009, faisant de lui le premier maire anglais élu trois fois de suite.
En 2005, un os de singe est retrouvé sur la plage à Seaton Carew. On ignore à ce jour s’il a un rapport avec la victime de ce malentendu historique.
En 2012, Wilfrid Lupano et Jérémie Moreau publient chez Delcourt une bande dessinée adaptée de cette légende, intitulée Le Singe de Hartlepool. En référence à la légende du singe et à l’élection de Stuart Drummond, les auteurs de la BD ont écrit dans la postface : « Le singe qu’on croyait un homme a été pendu. L’homme qu’on voyait en singe a été élu. Et la comédie humaine… continue. » Les auteurs mettent aussi en exergue une citation de Dean William R.Inge : « La nation est une société unie par des illusions sur ses ancêtres et par la haine commune de ses voisins ».
J’avais eu un coup de cœur pour cet album 🙂
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Une histoire bien triste pour une légende anglais(e) qui serait bien vraie… Voilà ce qu’est le singe de Harlepool. L’ignorance et la haine nous apporte le pire de ce que l’humain est câble(capable) de faire.*
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