J’ai reçu à Noël un tout nouveau jeu. Je l’avais découvert, en fin d’année 2017, sur le site trictrac.net (le site francophone de référence des jeux de société) et tout le monde voulait y jouer et c’était la plus grosse tendance de cette fin d’année (aussi au salon d’Essen). Grande surprise en ouvrant mes cadeaux du grand barbu vêtu de rouge, de le voir, en français, sous le sapin.

Notes au dos de la boîte :

Introduits par les Maures, les azulejos (carreaux de revêtement mural en faïence, originalement décorés de bleu ou polychromes) furent adoptés par les Portugais au moment où leur roi Manuel 1er, durant une visite au palais de l’Alhambra dans le sud de l’Espagne, fut conquis par l’éblouissante beauté des tuiles décoratives. Manuel 1er ordonna la décoration immédiate, avec des tuiles semblables, des murs de son palais. Azul vous transporte au 16e siècle, truelle en main, à embellir les murs du Palais Royal d’Évora !

On peut y jouer de 2 à 4 joueurs, et les parties durent entre 30 et 40 minutes.

Le jeu est très beau (un des plus beaux que je possède). Le matériel est très soigné et nous donne envie d’y jouer tout de suite. Les parties sont fluides et agréables. Il y a un peu de calcul à faire par rapport à ce que les autres veulent prendre comme carreau et ce que nous voulons avoir. Le hasard de la pioche au début de tour pour remplir les cercles peut influencer le déroulement. Et les blocages peuvent aussi être conséquents. C’est un jeu abstrait où l’on se plaît à enchaîner les parties.

Quel est le but ?

Avoir le plus de points, après que le premier joueur ait complété une ligne de faïences différentes.

Comment cela fonctionne ?

On dispose 4 azulejos par cercle, on distribue un plateau de score/placement de tuiles par personne. Chacun son tour, l’on choisit une couleur de carreaux (turquoise, noir, rouge, bleu ou jaune) qui se trouve soit dans un cercle soit au centre des cercles. Mais nous devons nous servir de toute la couleur présente. S’il n’y a qu’un rouge, nous prenons qu’un rouge. S’il y en a 2, on en prend 2, etc. Une fois que nous nous sommes servis, nous plaçons les azulejos restants au centre des cercles. Le premier qui piochera dans le centre des cercles, pourra commencer la prochaine partie et choisir dans quel rond il veut commencer. Par contre lors du décompte par tour il aura un malus de 1.

Comment marquer des points ?

En ajoutant des carreaux sur la partie de placement de tuiles. Une fois celle-ci complète, à la fin du tour (quand il n’y a plus azulejos disponibles sur les cercles), on compte les points. Nous ajoutons une faïence à droite si la ligne de gauche est qui est complète. Les lignes incomplètes, elles, restent intactes. (un compte 1 pts par carreaux posés, et si celui-là est à côté d’un autre on l’additionne, si nous avec une tuile seule cela nous donne un point, si celle-ci à une voisine en bas et une à gauche, par exemple, ça nous donne 4 points)

Point bonus :

Si nous complétons tous les azulejos d’une même couleur, nous marquons 10 points supplémentaires. Pour une colonne, 7 points supplémentaires et pour une ligne 2 points (il y a un petit rappel en bas à droite sur le plateau de score).

Point malus :

Si par mégarde, nous ne pouvons pas placer de tuiles sur notre plateau, les tuiles excédantes vont sur la ligne des malus (comme pour la faïence du premier joueur, on voit le décompte par carreau sur la ligne du bas).

Pour les indécis, le jeu vient de recevoir l’as d’or à Cannes en tant que jeu de l’année tout public 2018.

Dès qu’on y joue, on y prend goût et on enchaîne les parties. On s’énerve contre ses adversaires qui nous bloquent, qui nous piquent nos carreaux qu’on attendait. On se réjouit de les bloquer à leur tour et de pouvoir enchaîner les lignes et placer les tuiles afin de marquer le plus de points possible tout en analysant le jeu de ses adversaires. Je vous le recommande chaleureusement de l’avoir dans votre ludothèque.

Sa fiche sur le site trictrac

Site de l’éditeur avec les règles du jeu